Merci George Papandreou ! par Philippe Allard

Publié le par da90

crise-grecque[1]La démocratie vous connaissez ?

 

Mais le peuple il ne sait rien c’est bien connu, le peuple est idiot ! Comment pourrait-on lui confier le sort du monde ! Vive l’aristocratie des gens du savoir !


Les peuples d’Europe ont construit un modèle social, visiblement ça dérange la finance internationale.

 


Vous rendez-vous compte, ils demandent la retraite à 60 ans !

Vous rendez-vous compte, ils veulent limiter le temps de travail !

Vous rendez-vous compte, il leur faut un salaire minimum !

Vous rendez-vous compte, ils ont des services publics pour l’école, pour la santé, pour les transports !

 

C’est tout de même un comble !

Alors que la main-d’œuvre se contente de bien moins dans le reste du monde.

 

Les peuples d’Europe ont arraché ce modèle social. Car pour celles et ceux qui ont oublié, faut-il rappeler que tous ces droits, dont nous bénéficions aujourd’hui, n’ont pas été donnés. Il a fallu des combats. C’est à tous ces hommes, c’est à toutes ces femmes qui, hier, ont lutté, qui ont manifesté, qui ont imposé le droit de grève, qui ont milité dans les partis de gauche, à qui l’on doit notre modèle social. Ce modèle c’est le fruit de toutes ces luttes, de la lutte de tous ces anonymes et de ces grandes voix comme celle de Jaurès.

 

Or, dans la mondialisation du marché du travail … tout est maintenant remis en cause ! Les emplois trop chers ici entraînent les délocalisations à tour de bras. Alors deux solutions :


- soit on laisse faire et dans ce cas progressivement nous allons tout perdre car ils mettront les peuples dos à dos. C’est aujourd’hui la Grèce et demain ce sera notre tour si nous laissons faire ! Les remises en cause seront pour tous, nous perdrons tous ! 


- soit nous résistons, face au capitalisme financier prédateur, pour imposer des règles contre la loi du marché. Les peuples unis doivent résister ! Le peuple grec c’est nous ! Vive l’internationale !

 

Ce combat il faut le mener aujourd’hui. La gauche doit le mener. Il faut rendre au peuple sa voix !

Contre la réforme des retraites, voulue par le pouvoir de Sarkozy, Ségolène Royal proposait un référendum. Soutenue par Jean-Luc Mélenchon, elle avait été lâchée par la dirigeante du PS, Martine Aubry, qui avait refusé de soutenir la proposition.

 

Il y a pire que « la gauche molle », il y a la gauche soluble dans le Capital !

 

Merci George Papandreou de rendre au peuple la parole. C’est au peuple que nous devons notre modèle social. C’est à ce peuple d’Europe qui a inventé la démocratie que nous le devons. 

 

Philippe Allard

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